Tanya Derksen est une femme des Arts. En tant que pianiste soliste et de collaboration, tutrice musicale, bénévole, enseignante, administratrice en Arts et, plus récemment, directrice générale de l’Orchestre symphonique de Régina (RCG), elle est une femme qui n’a jamais permis à la gendrification d’être un problème dans la poursuite de sa passion en musique. Nous avons voulu en savoir plus sur ce que la musique signifie pour elle, l’influence qu’ont eu ses mentors, et comment la musique a été une force pour elle.
Tanya se souvient avoir été à l’école secondaire et réfléchir à son désir de vouloir se sentir passionnée et enthousiaste envers tout ce qu’elle déciderait de faire avec le reste de sa vie, ce qui, à l’époque, était de jouer du piano. Bien qu’elle ait choisi de ne pas devenir pianiste de concert, elle aime toujours jouer de la musique et l’introduire dans la vie des gens. Elle a eu la chance d’avoir grandi avec ces deux passions et de les avoir communiquées au fil des ans, quoique dans des rôles différents. Tanya croit au pouvoir de la musique, et aux bienfaits de l’introduire dans la vie des autres. Après son diplôme universitaire en musique, elle a travaillé en tant qu’accompagnatrice pour des chanteurs, instruments à cordes, des chorales, des comédies musicales et des compétitions, où elle a beaucoup appris sur la façon de travailler avec les autres. Ces expériences lui ont donné une solide fondation comme administratrice des arts, une niche qu’elle a adopté lors de ses études commerciales. Elle considère l’entreprise de gestion d’une organisation artistique comme très passionnante, toutefois « un diplôme en musique ne vous enseigne pas comment gérer une organisation musicale ». Par l’obtention de son MBA, elle a pu rapprocher ces deux mondes et leurs uniques langages, tout en marchant dans la peau d’une musicienne.
Bien que nous observons de plus en plus de femmes à la tête d’organismes en arts et d’organismes sans but lucratif au Canada, dans l’ensemble, les femmes ne sont pas encore bien représentées à travers toutes les catégories de gestion des affaires de niveau supérieur. Comme Directrice générale de l’Orchestre symphonique de Régina, Tanya est cependant un exemple de réussite pour les femmes travaillant dans les arts. Elle croit que les étapes de son cheminement de carrière, l’ayant conduit à cette position, sont attribuables en partie à l’appui de ses pairs et au mentorat des femmes dont elle s’inspirait. Les femmes trouvent souvent de l’encouragement auprès d’autres femmes. Pourtant, Tanya crédite une conversation avec un mentor masculin comme ayant contribué à un changement majeur dans sa vie. « Un mentor, lors de mon emploi avec Manitoba Music, a été la première personne à me dire « je pense que tu pourrais être une directrice générale un jour ». Avec sa nomination au poste de directrice générale en décembre 2015, elle se sent appréciée tant au sein de l’organisation que par la communauté. Elle est aussi reconnaissante pour la promotion de l’égalité des sexes au sein de l’OSR. Par exemple, le sexe des musiciens est inconnu lors des auditions. Le conducteur nouvellement nommé à l’OSR, Gordon Gerrard, partage cette pensée en ce qui concerne aussi l’équilibre du répertoire entre chefs d’orchestre et compositeurs masculins et féminins. « Ce sont des mesures que nous prenons alors que nous ouvrons la voie à la prochaine génération », dit Tanya.
Lorsque nous avons demandé à Tanya comment la musique l’a fortifiée, elle a répondu, « La musique m’a donnée un sens d’appartenance à une communauté, j’ai l’impression d’appartenir, j’ai l’impression de m’épanouir, j’ai hâte de travailler avec mes collègues, et tout cela repose sur le fait de faire passionnément partie de cette communauté ». Tanya croit qu’une partie de son travail en tant que directrice générale est d’aider les autres à faire de leur mieux. En lançant le programme d’El Sistema avec l’Orchestre symphonique de Winnipeg, Tanya en est venue à comprendre combien la musique a la capacité de « placer les élèves en position de réussite en créant un lieu où ils peuvent appartenir, voir des possibilités au-delà de ce qu’ils ont considéré pour eux-mêmes, et leur donner les moyens de faire plus avec leur vie. » Elle ajoute que cela ne veut pas dire que les élèves doivent obtenir un diplôme de musique ou même devenir experts, mais qu’il s’agit de pouvoir faire de la musique pour la vie et de vivre cette créativité tous les jours dans un monde en constante évolution.