Par Simon Proulx

Une vue que j’ai hâte de revoir cet automne.

Bien qu’il soit facile d’uniquement considérer les aspects négatifs de ma première année d’université, j’ai traité chaque problème comme une occasion à apprendre. Comme j’ai mentionné, un des problèmes les plus accablants que j’ai rencontrés à l’université était l’épuisement. À la fin du semestre, j’ai eu une discussion fructueuse avec mon professeur de clarinette à propos de l’impact de l’épuisement durant le deuxième semestre sur ma santé mentale. 

Ceci l’a surpris, car il est très facile de masquer ces frustrations avec des leçons et des cours de studio sur Zoom. Il m’a dit qu’avant tout, il était là pour me soutenir dans n’importe quelle capacité et m’a encouragé à le consulter si jamais je me trouvais dans une situation semblable. Durant mes trois dernières années d’étude, il est rassurant d’avoir une personne à qui parler avec si je me trouve dans une situation comme l’année dernière. Même si c’est un travail en cours, je continue à prioriser ma santé mentale et physique pour que j’aie les outils et habitudes pour le maintenir quand je retourne à l’université.

Cet été, au lieu de suivre des cours, j’ai eu des positions d’été au recensement canadien de 2021 et la Coalition pour l’éducation musicale, deux positions qui ont fourni des expériences éducatives utiles ainsi que des occasions d’ utiliser mon français. Avec la situation concernant la pandémie qui s’est améliorée, j’ai pu régulièrement visiter mes amis et ma famille. 

Malheureusement, à cause des effets continus de la pandémie, l’année prochaine ne sera pas une expérience universitaire normale. Je vais compléter un demi de mon degré (ou plus si les effets de la pandémie affectent les prochaines années) avec moins d’occasions que ceux qui ont suivi des cours avant la COVID. 

Ceci n’est pas pour dire que la situation ne va pas s’améliorer. L’année prochaine, mes ensembles musicaux et mes leçons seront tous normaux et en personne. Mes cours seront majoritairement virtuels en premier semestre, mais mes professeurs seront sur le campus durant les heures de bureau et pour enseigner à des petits groupes d’étudiants. 

J’ai plusieurs questions au sujet de la situation hybride. Est-ce qu’il y aura des espaces ouverts pour participer à mes cours en ligne, autre que ma chambre ? Est-ce que les choses retourneront à une situation complètement virtuelle si les cas de COVID augmentent, même si je suis complètement vacciné ? Comment occupé sera le campus maintenant que la plupart des étudiants retournent ? Est-ce qu’il y aura des soutiens pour les étudiants en deuxième année qui feront une transition vers les cours en personne ou est-ce que nous serions tous seuls ? 

Bien que ce soient toutes des inquiétudes, je suis content et excité de retourner au campus. J’ai hâte d’avoir plus de répétitions, d’avoir la chance de jouer et pratiquer avec d’autres individus et de tirer avantage de la vie sur le campus. De plus, j’ai hâte de voir mes amis qui m’ont manqué durant ce temps. 

L’année prochaine ressemblera différent, car j’aurais de nouvelles expériences que je vais avoir. J’ai accepté un emploi en tant que conseiller résident dans un bâtiment de résidence, un emploi qui fait en sorte que je ne dois pas m’inquiéter à chercher une place à vivre à Vancouver. Avec cet emploi, j’espère me faire de nouveaux amis et de prendre plus de responsabilités après deux ans d’avoir peu d’occasions de leadership. Avec toutes ces différences, je crois que le retour à Vancouver va sentir comme commencé l’université de nouveau. 

Quant à l’avenir, bien qu’il soit mon intention de compléter mon degré, je ne suis pas certain si je veux poursuivre une carrière en interprétation. Il y a eu plusieurs moments de doutes cette année, simplement à cause du manque de performances que j’ai eu ainsi que l’incertitude sure si l’industrie musicale se récupéra. 

Avec la pause que la pandémie nous a offerte, dans la plupart de mes classes nous avons parlé de notre objectif en tant que musiciens et musiciennes dans ce monde. Il y a des individus qui ont dit que leur objectif était de faire sourire leur public. D’autres ont dit qu’ils voulaient partager la joie de la musique avec leurs élèves. 

Je ne sais pas si j’ai encore déterminé mon objectif musical. Mon chemin pour devenir un musicien orchestral et enseigner à une institution postsecondaire à nettement élargi avec de nouvelles possibilités cette année. Je considère maintenant rechercher la musique traditionnelle de la Grèce dans le domaine de l’ethnomusicologie pour maintenir ma connexion avec mon héritage hellénique ainsi que le partager avec des autres. Après un été exceptionnel avec la Coalition pour l’éducation musicale, je considère aussi un rôle en plaidant ou en politique, surtout car plusieurs programmes auxquels j’ai participé avec son menacé d’être annulés à cause des réformes. 

D’autres possibilités incluent de devenir un chef d’orchestre, un historien concentré sur la musique française du XXe siècle et encore plus. Toutes ces possibilités ne se présenteraient pas si ma première année d’université était normale. Pour moi, ceci est le côté positif après une expérience difficile, mais enrichissante.  

Moi et ma mère après que j’ai reçu mon premier vaccin contre la COVID en juin. Une étape vers la vie normale !