Par Simon Proulx
Mon endroit heureux — jouer un concerto en 11e année avec mon orchestre de jeûnes, février 2019
J’ai su que je voulais poursuivre une carrière en musique par la fin de ma 10e année. Par ce temps, j’ai participé dans plusieurs ensembles musicaux autour de Winnipeg, j’ai pris des leçons de piano et clarinette, assisté à des camps musicaux et participé à des concours. La musique occupait chaque aspect de ma vie ; elle demeurait (et demeure encore) comme ma raison d’être. Il y avait peu de choses auxquelles je pouvais imaginer dévouer le reste de ma vie pour.
Quand le temps est venu pour préparer pour mes candidatures universitaires, j’ai affiné mes choix à 5 universités canadiennes où j’ai rencontré ou entendu parler de bonnes choses à propos du professeur de clarinette. Pour économiser de l’argent, j’ai décidé d’enregistrer mes auditions par vidéos pour les trois universités qui se trouvaient hors du Manitoba.
Malgré des difficultés techniques (y compris découvrir que je n’ai pas proprement téléchargé mon audition deux jours avant la date limite !), enregistrer mes auditions était plus facile d’avoir le cauchemar de planifier trois voyages différents à des universités autour du Canada. J’ai utilisé une vidéo pour plusieurs universités et je n’ai pas eu le stress d’assister à des répétitions avec un pianiste que je n’ai jamais rencontré. Sans les hasards et erreurs qui peuvent se produire dans une situation en direct, le standard pour ces vidéos demeurait, bien sûr, plus élevé.
L’audition était la dernière étape pour compléter mes candidatures universitaires et ils étaient finis par mi-février, avant que la pandémie ne fût commencée. Par ce temps, la COVID apparaissait dans les nouvelles d’une manière plus fréquente, avec des crises concertantes en Chine et en Italie. Ces problèmes semblaient tellement séparés de la situation au Canada, et je croyais que le virus ne nous affecterait pas ici. Je me souviens d’être assis dans la voiture avec mon père à Brandon, Manitoba, un jour avant une audition en personne, en écoutant la radio et en entendant à propos les citoyens canadiens qui ont dû être envolés de Wuhan.
Au début de mars, le Manitoba a identifié son premier cas de COVID-19. Je jouais à un festival de musique avec mon quintette à vent quand j’ai appris que l’école serait en ligne pour trois semaines. Un voyage annulé à Regina et Vancouver, des performances solos et en groupe annulées et une célébration de remise des diplômes modifiée ont tous suivi. Comme si ce n’était pas assez décevant, il y avait aussi la décision imminente à faire à propos de quelle université que j’assisterais au milieu d’une pandémie.
De fois, le processus sentait comme il était tout à fait inutile. Je ne savais pas à quoi les choses ressembleraient durant l’année et ce que les effets de la pandémie seraient sur ma famille et mes amis (à ce point, nous avions su peu à propos la mortalité du virus). Des considérations concernant la santé, la sécurité et la stabilité financière ont commencé de prendre préséance sur ce que le meilleur programme de musique serait. J’ai même eu des doutes de faire des études en musique, car je ne savais pas comment le secteur récupérerait après la pandémie.
Au début d’avril, j’ai appris que j’étais accepté dans les cinq universités dont j’ai fait une candidature pour, avec des bourses d’études. Mon instinct était d’accepter mon offre de l’Université de la Colombie-Britannique, après avoir parlé avec mon professeur de clarinette et en faisant de la recherche au sujet du programme de musique. Avec le soutien de ma famille et de mes amis, j’ai accepté mon offre pour l’UBC, une semaine après que c’était envoyé.
J’ai su que j’ai pris la bonne décision après que le président de l’UBC (qui est un celliste compétent), Santa Ono, m’a contacté pour jouer un duo virtuel ensemble. J’étais en contact avec mon futur professeur de clarinette durant la pandémie, et il m’a mis en contact avec d’autres étudiants à l’école de musique, m’a donné du matériel à jouer pendant l’été et a répondu à des préoccupations que j’avais à propos de déménager à une nouvelle ville.
Durant ce temps, les derniers mois de mes treize années en éducation publique se déroulaient dans une façon que je ne pouvais pas prévoir. C’est facile de réduire mes derniers mois de ma dernière année à rien d’autre qu’une transition vite à l’éducation virtuelle, une remise de diplômes « COVID-Safe » et un manque de fermeture décevant, mais j’ai quand même trouvé plusieurs façons à rester occupé. J’ai enregistré un discours en tant qu’un des co-majors de promotion et j’ai reçu la médaille de la gouverneure générale pour la moyenne académique la plus élevée de ma classe en 11e et 12e année. J’ai réussi à un examen d’AP en littérature anglaise avec aucun soutien formel de salle de classe, j’ai fait du bénévolat en livrant des repas aux personnes âgées à Winnipeg deux fois par semaine, et j’ai joué de la musique quelques fois par mois avec d’autres individus quand nous étions plus en confinement.
Le Manitoba a été dans une bonne situation après les premiers mois initiaux de la pandémie. Il y avait des semaines avec une ou deux cas de COVID, et notre gouvernement planifiait de rouvrir la société comme elle était avant la pandémie. Même si nous étions optimistes, c’était mon impression qu’à cause de leur taille, la plupart des universités seraient complètement en ligne et que c’était peu probable que j’aurais l’occasion de faire des éléments en personne. Étonnamment, l’école de musique à l’UBC et plusieurs autres facultés de musique au Canada plaidaient pour des aspects en personne pour les étudiants de musique, et développaient des conseils à comment le faire d’une manière sécuritaire. Après que j’ai convaincu mes parents que ça valait la peine d’être en personne (il y avait aussi une option complètement en ligne pour ceux qui ne pouvaient pas venir en personne à cause des restrictions), j’ai appliqué pour une place dans un immeuble de résidence et j’ai commencé de planifier à déménager à Vancouver.
Il est à noter que je ne suis jamais allé à Vancouver. Mon plan a été de visiter le campus de l’UBC durant mon voyage d’harmonie Vancouver, mais bien sûr, ceci a été annulé. À cause de mon expérience de voyager et vivre dans des endroits différents, ceci ne me dérangeait pas trop. C’était toujours mon intention d’assister à une université hors du Manitoba pour avoir de nouvelles expériences et rencontrer d’autres étudiants. Maintenant que le plan que j’ai organisé a été mis en marche, je me sentais très excité.